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Pipi au lit : un coup de pouce avec la médecine douce

Dernière mise à jour : 1 juil. 2021

L’énurésie nocturne, « pipi au lit » dans le langage commun. Elle est fréquente chez l’enfant puisqu’ils sont encore 8 à 10% à en être victime à l’âge de 10 ans et 1% à 15 ans. Elle est plus fréquente chez les garçons(65%). Elle est souvent banalisée et laissée sans accompagnement malgré les désagréments. Pourtant il existe pourtant des solutions avec les médecines douces pour accompagner l’enfant vers des nuits plus confortables.





Ce trouble fréquent est considéré comme bénin d’un point de vue médical s’il n’est pas associé à d’autres symptômes. Il est connu depuis plusieurs millénaires et sur tous les continents.


Il s’agit dans la plupart des cas d’une immaturité de la vessie ainsi que son contrôle par le cerveau qui persiste au-delà de 5-6 ans. Le discours est donc souvent de prendre son mal en patience, à mettre en place des stratégies éducatives et à le faire accepter comme une fatalité qui passera avec le temps.


De plus, les parents, plus souvent le papa et/ou grand père ont eux-mêmes été touchés ce qui en fait généralement un sujet tabou dans la famille et plus largement dans la société. Il y a effectivement une forte incidence héréditaire.


« Bénin, mais de fortes répercussions psychologiques et sociales possibles»

Pourtant, si ce n’est pas une maladie, l’énurésie engendre, par notre mode de vie moderne avide de vitesse et de réussite, de nombreux désagréments susceptibles de perturber le développement social et psychologique de l’enfant. Elle peut entrainer perte de confiance et d’estime de soi renforcées par les stéréotypes encore véhiculés maladroitement par la société : moqueries, expressions populaires…


La vie quotidienne et familiale , elle-même est aussi affectée : changer et nettoyer le lit, le pyjama, porter des couches parfois jusqu’à un âge avancé, se priver de dormir chez des amis, craindre de partir en voyage avec sa classe, cohabiter avec le petit frère ou la petite sœur qui se passe des couches…


L’énurésie peut être primaire ou secondaire. On la qualifie de primaire lorsque l’enfant ne s’est jamais passé de couches depuis la naissance ou pendant une période de plus de 6 mois. C’est de loin la plus fréquente puisqu’elle représente 80% des cas. Elle est secondaire lorsque les troubles de la miction apparaissent après un période d’acquisition d’au moins 6 mois. Dans ce cas, elle a souvent une composante psychologique ou/et émotionnelle ( peur, arrivée d'un autre enfant, angoisse,...)


« Le point de vue de la Médecine Traditionnelle Chinoise (MTC), un cercle vertueux qui se met naturellement en place »


En MTC, l’énurésie est considérée comme un déséquilibre de la circulation des liquides organiques, influencé principalement par trois méridiens. Le méridien du poumon considéré comme « la voie des eaux », le méridien du rein qui assure le transport des liquides et bien évidement celui de la vessie qui stocke l’urine.


Ce déséquilibre s’explique par le fait que les méridiens chez l’enfant ne sont pas encore matures. Il peut exister des fragilités héréditaires que l’on pourra analyser par l’empreinte de naissance dont il faudra tenir compte dans les soins.


Le poumon, intégré au « circuit de devant » chez l’enfant est aussi celui qui permet de structurer la confiance en soi et l’estime de soi. La loge eau (Rein-Vessie), elle, est en lien avec l’émotion de la peur et aussi la question de territoire. Cela rejoint les différents tableaux que l’on retrouve chez les enfants énurétiques.


La MTC étant un médecine holistique(globale), les troubles associés comme le manque de confiance ou les émotions envahissantes sont traitées en même temps que l’énurésie elle-même. C’est donc un cercle vertueux qui se met naturellement en place.




« Shonishin et Shiatsu pédiatrique pour plus de confort»

Le Shonishin et le Shiatsu pédiatrique sont deux techniques de soin d’origine japonaise développées spécifiquement pour les enfants et s’appuyant sur la MTC.


Partant du constat que les enfants n’adhèrent pas vraiment à l’acupuncture (peur de l’aiguille, stress des parents) et que le Tuina pédiatrique chinois manque parfois de douceur, le Shonishin a vu le jour au 17ème siècle au Japon, dans la région d’Osaka, on utilise alors des petits outils que l’enfant n’aperçoit même pas et qui stimule de différentes manières les méridiens et points d’acupuncture.


Le Shiatsu pédiatrique, lui est une adaptation du shiatsu qui s'apparent plus a un massage adapté en temps, en technique et prenant en compte les spécificités de l'enfant.


Ces deux approches sont douces (semblables à un massage), non invasives (pas d’aiguilles, de médicaments), séances courtes (30mns) et sans effet secondaire.


Associé à des exercices de pleine conscience et des conseils au quotidien, le nombres de séances dépend de l'âge de l'enfant, de la fréquence des pipis au lit, du contexte familial et des quantités.


Même s´il est difficile de faire un pronostic, en général, quelques séances sont nécessaires espacées d’une semaine pour une résolution totale ou partielle, les premiers résultats étant en générale visibles dès les jours suivant la première séance.


« Quand s’inquiéter et prendre RDV? »

Dans tous les cas, lorsque l’enfant, après 5 ans, a décidé et manifeste son envie que cela change.

De plus, on peut considérer que lorsque le quotidien de l’enfant lui semble pesant, qu’il ressent ou qu’il exprime de l’injustice, de la colère, de la tristesse ou de la peur face à cette situation, un accompagnement pourra lui être bénéfique.


On sera aussi vigilant à ce que la parole de l’enfant soit reconnue et qu’il ne cherche pas à se conformer à la banalisation de l’un des parents(ou entourage influant).


Lorsque les parents eux-mêmes ressentent une pression ou une lassitude sur la vie familiale, il sera conseillé de débuter un accompagnement afin de permettre à toute la famille de relâcher la pression et de faciliter les progrès par une nouvelle approche.

« Bienveillance et patience »

On l’a vu, l'énurésie est un souci fréquent et bénin mais qu’il est préférable d'accompagner. Surtout, lorsque cela s’éternise, et que les parents se retrouvent démunis face au problème de leur enfant.


La bienveillance, la confiance, et les câlins ont évidemment un rôle important pour surmonter ce stade, cependant parfois le déclic peut venir de l’extérieur. Le Shonishin et le Shiatsu pédiatrique peuvent alors venir soutenir cette période.

Vous êtes concerné par ce problème ? Vous pouvez prendre rendez-vous ici


 

En aucun cas les conseils donnés dans cet article ne peuvent se substituer à un avis médical.

Références:

  • Shonishin, The art of non invasive pédiatric acupuncture, Thomas Wernicke, Ed Singing Dragon, 2014

  • Les principes fondamentaux de la médecine Chinoise, Giovanni Maciocia, Ed Elsevier Masson (3ème Ed.), 2018

  • Les accidents de pipi et de caca, c'est pas d'ta faute: Pourquoi les accidents ou le pipi-au-lit arrivent et comment leur dire, Steve Hodges, Ed. O’Regan Press, 2021

Jérôme S. praticien Shiatsu (FFST) et Shonishin (ACEKI e.V)


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